Giovanni a choisi de compter. Je préfère l’idée de vendre. Comprendre ce qui nous arrive grâce aux miracles du marketing. Car pour saisir comment on peut passer d’un ministre qui ment au peuple, à compter les Twingos de Cécile Duflot, il ne faut ni plus ni moins qu’une bonne opération de communication. Et beaucoup de moutons.
Comme souvent lorsqu’il s’agit de démêler le bien du mal il faut remonter à la source. Dieu ? Non mais juste au-dessus. Les Etats-Unis. Sur cette terre qui a vu naître les plus grands. De Martin Luther King à George.W.Bush en passant par Jésus. Certains me diront que Jésus n’est pas aux USA. Les communicants vous diront que ce n’est qu’une question de temps et Hollywood affirme que ce n’est qu’une question de moyen.
Les Etats-Unis ont un gouvernement. Tout comme chez nous ils ont un président qui doit faire face au chômage de masse et aux changements rapides de la société. Mais l’Amérique s’est vendu un sauveur. Son nom Brack Obama. Sa qualité principale : il est noir. En 2008 il a vendu le changement. En 2012 il a recommencé. Et dans les deux cas ça a marché. Sa gestion de la crise est contestable. Selon le BLS (Bureau of Labour and Statistics) le taux de chômage est proche des 18%. Il est aussi belliqueux que ces prédécesseurs avec une guerre en Lybie et un grand usage des drones sur des populations civiles. Et pourtant il est prix Nobel de la paix. Bref il est fort peu probable qu’on est pu vendre un produit aussi moyen sans y mettre les moyens.
Mais dans un pays ou la culture est façonnée par la télé-réalité rien n’est étonnant. Pour vendre il faut qu’il y ait un acheteur. Et une population de consommateurs, réduit au néant intellectuel en arrive souvent à acheter dès lors qu’elle en a la possibilité. Obama s’est mis en solde. Il a trouvé preneur.
En démocratie les peuples ont les dirigeants qu’ils méritent
Quand Alain Juppé est condamné par la justice et que le texte indique qu’il « a trompé la confiance du peuple souverain » il est légitime de se demander ce qu’il est devenu. Il a été réélu au premier tour à la mairie de Bordeaux. Et pourtant dans cette ville comme ailleurs on réclame la moralisation de la vie politique.
Si notre classe politique nous semble à ce point incompétente je n’y vois que le simple reflet d’une société tout aussi décadente. Les élus sont choisis par le peuple. Ils sont défaits par le peuple. On ne peut pas voter toujours pour les mêmes causes et se plaindre de récolter les mêmes conséquences. La France comme les USA est peuplée de consommateurs capricieux qui refusent de prendre leurs responsabilités. Et lorsque celui qui est censé lutter contre la fraude fiscale est pris la main dans le coffre il ne fait que rendre le mépris réciproque.
La France découvre qu’un ministre peut lui mentir les yeux dans les yeux. Prenons un exemple. Aujourd’hui est débattu une importante loi sur la séparation des banques. Ce projet est une vague fumisterie. Quand viendra la prochaine crise des gens perdront de l’argent. Et ils accuseront les politiques. Mais en attendant ils se mobilisent plus pour voter sur TF1 que pour mettre la pression sur leur député. Si les politiques sont isolés c’est aussi parce que les Français ont d’autres préoccupations. Si demain nous avions des référendums sur des sujets importants je parie que l’abstention serait la même qu’en Alsace la semaine dernière, c’est à dire autour de 70%. La France va mal. Les Français sont responsables. Les politiques ne sont qu’une émanation.
Les communicants arrivent à nous vendre un sud-coréen qui se déhanche bêtement. Steve Jobs a réussi à nous faire croire qu’on ne peut pas se passer d’un IPad. Avec beaucoup d’argent et le sens du spectacle on nous vend Justin Bieber, Lady Gaga, Avatar, Patrick Bruel, Nicolas Hollande, François Sarkozy et ainsi de suite…
Charité bien ordonnée commence par soi-même. Il n’y aura pas de grands changements tant que les Français seront eux même les premiers corrompus.
Jean Bernard BOSSU
